lundi 30 novembre 2009

La journée

Samedi, promenade en ville.
Nous déambulons dans les rues, quand nous arrivons sur une place envahit par des tentes blanches avec de grands drapeaux sur lesquels sont écrits "LUTTONS CONTRE LE SIDA". Des personnes essaient de nous aborder pour nous parler.
Thomas et moi fuyons, têtes baissées, comme si nous étions agressés. Je me blottis contre lui, on se serre la main, on accélère le pas. Vite, quitter la place. Vite. C'est comme si nous étions attaqués dans notre intimité. Je ne sais comment l'expliquer mieux.

300 mètres plus loin, je m'arrête
et je lui dis : "Nous pourrions nous arrêter, donner de l'argent par exemple..."
Thomas : "oui, tu as raison."
Moi : "on se sauve là, mais il n'y a pas de raison. Il font leur job, de la prévention, c'est bien"
Thomas : "bah oui, on est nuls"

On y est retournés. On a regardé les gens, écouté ceux qui donner des infos, ceux qui nous offraient des préservatifs... et on est reparti.

Demain, c'est la journée mondial de lutte contre le sida.

> Site officiel

2 commentaires:

  1. je faisais partie de ces gens qui tentent d'expliquer... d'informer.... parce que même si une seule personne comprend dans la journée, c'est déjà pas mal...

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  2. Oui, sentiment bizarre. J'ai eu un cours en fac, un intervenant dans un cours de management, 3 heures à nous parler du Sida, de Aids, de tout ça.
    Et moi le ventre noué, les larmes aux yeux, mais pas trop parce que les autres ne doivent pas savoir. Trois heures à penser à mon meilleur ami...
    C'est bizarre comme sensation, je me sentais comme seule au milieu d'eux tous. Ils étaient là, comme n'importe quel cours, à moitié attentif, à moitié en train de discuter ou rigoler. Et moi au milieu de tout ça, comme étrangère, j'avais envie de me laisser aller, de leur dire, besoin de communiquer sur ça, mais je ne pouvais pas et j'étais comme dans une bulle, différente d'eux.

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