lundi 29 novembre 2010

Discussion anodine

Retranscription d'une discussion entre 2 copines:
Copine 1 : "j'ai oublié de prendre ma pillule... en même temps, je ne vais pas faire l'amour de si tôt puisque je suis célibataire."
Copine 2 : "Et puis, si ça devait t'arriver, tu mettrais 1 préservatif."
Copine 1 : "Ah oui, c'est un option !"

Et l'envie très très forte de Copine 2 de répondre "mais non, ce n'est pas une option...c'est une obligation !"
Et puis, je n'ai pas voulu polémiquer, lui faire la morale, etc.... C'était m'exposer au danger de me découvrir.

J'ai été un peu lâche.

mercredi 10 novembre 2010

Une petite maison dans une petite prairie,Témoignages

Suite à vos petits messages m'encourageant à prendre une assurance, je me suis renseignée sur les possibilités réelles. Mais 2 témoignages m'ont définitivement dissuadée.

Le 1er : Mon ami.
Voici son histoire : il a plus de 40 ans, célibataire et VIH bien sûr. Il veut acheter. Il ne veut pas mentir. Il ne ment pas. Les assurances refusent de le prendre.
Alors il essaie d'avoir un crédit sans assurance. Les banques refusent. Il galère. Mais il est persévérant.
Résultat : il a eu le crédit pour sa maison mais en l'hypothéquant. Au 1er souci, la banque peut donc lui saisir son bien et le revendre au prix qu'elle souhaite. Et lui se retrouve à la porte.

2ème témoignage : Un lecteur.
Au lieu de publié son commentaire, j'ai préféré le remonter dans ce billet. Merci donc à ce lecteur.
"Séropositif depuis plusieurs années, en très bonne santé, je suis comme vous en train d'acheter ma résidence principale. J'ai contacté deux assurances, qui se présentent comme des spécialistes de l'assurance des personnes présentant un risque aggravé de santé. Après avoir rempli quantité de questionnaires, transmis toutes mes analyses depuis 6 ans, des certificats remplis par mon médecin, ils acceptent tous les deux de me couvrir....uniquement pour les accidents....à un prix exorbitant.
Autant dire que les banques n'accepteront jamais cette couverture, donc comme vous, je vais mentir et prendre l'assurance la moins chère.
La convention Areas est un prétexte à communication élogieuse des assureurs qui masque l'absence de volonté de réglementer ce secteur, pour permettre aux personnes ayant eu un souci de santé d'accéder à l'assurance.
C'est aussi un problème de santé publique. A l'heure où l'on veut inciter toute la population à se faire dépister, les assureurs préfèrent un séropositif qui s'ignore, à un séropositif qui se soigne !!!"

Voilà... Je pense que tout est dit.

Et enfin, la dernière chose qui m'a convaincue de mentir aux assurances : Le discours de Thomas.
"Je sais que mentir à l'assurance, revient à ne pas en avoir, qu'elle risque même de nous réclamer un dédommagement, mais je m'en fous. Je veux une maison avec toi, pour nos enfants. Je prends le risque. Je t'aime. On s'en sortira de toutes façons, quitte à revendre cette maison"
Mon Dieu que cet homme est incroyable !

mercredi 3 novembre 2010

Une petite maison dans une petite prairie

Une petite maison... Voici notre dernière envie, notre dernier rêve.
On cherche, on visite, on se projette.
En apparence, c'est tout beau, plein de paillette dans les yeux.
En arrière plan, il y a de l'insécurité face au crédit que nous allons contracter. Ou plutôt à son assurance.
En effet, en remplissant le questionnaire Santé, je vais être amenée à mentir à 5 questions sur 11.

5 questions sur 11... 45% des questions.
Avez-vous été hospitalisé plus d'un mois, avez-vous le VIH, avez-vous une maladie longue durée, etc.

Le risque :
Si l'assurance découvre mon mensonge, celle-ci est nulle.
S'il m'arrive quelque chose, qu'ils découvrent le mensonge, Thomas ne touchera rien. Cela revient à faire un crédit sans assurance.

Pourquoi prendre ce risque ?
Parce que je n'aurai jamais ce crédit si je dis que je suis séropositive. Même en bonne santé. Ou peut-être à un prix exorbitant. Un ami est passé par là, il a obtenu son crédit à force de persévérance, mais sans assurance.

Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que tout se passe bien et que l'assurance ne découvre jamais le pot aux roses.

Laura Ingalls, version VIH, vous ne connaissiez pas ?