mercredi 18 février 2009

Mon psy

Depuis quelques mois je suis suivie par le psy de l'hôpital.
J'y vais le matin avant le travail. Ce matin, je me demandais ce que j'allais lui dire. Et puis c'est venu assez vite...

L'angoisse d'être enceinte. Je commence à intégrer le fait que j'ai le VIH, à l'intégrer comme une chose faisant partie de moi sans lui donner une importance débordante. J'arrive même, parfois, à ne pas y penser jusqu'à ma prise de médicaments. Mais je sais que je flippe d'être enceinte. Peur de mal supporter le nouveau traitement, peur de perdre encore un fœtus, peur qu'il soit mal formé, peur qu'il est le VIH, peur de l'accouchement, peur du regard des infirmières, etc. Je peux vous sortir 1001 angoisses.
Je me dis que c'est encore une épreuve à passer et après ce sera fini. Je n'aurai plus d'angoisses... ou moins.
Je dis "épreuve" mais j'en ai envie. Je le veux cet enfant...je le veux tellement que je vais l'appeler Miracle, je le veux tellement que quand des amis me parlent de leur enfant, de leur femme enceinte, ça me tord le cœur. C'est douloureux. C'est douloureux parce que j'ai perdu un fœtus surement à cause du VIH - j'ignorais alors que j'avais le virus - et c'est douloureux parce que ça se passe super bien pour tous les gens de mon entourage...sauf pour moi. ça ne pourra pas se passer sereinement. Ce n'est pas possible.

Alors pour le moment, j'essaye de rejeter toutes ces questions, toutes ces angoisses, et j'attends fin mars que le docteur me dise que je suis prête pour un nouveau traitement, une tri-thétapie adaptée aux femmes enceintes.

Attendre et prendre les choses comme elles arrivent... oui, c'est ça.

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