lundi 8 décembre 2008

Histoire trimestrielle

Ce matin, prise de sang. Comme tous les 3 mois.
Tous les 3 mois, on va vérifier que ma charge virale (taux de virus dans le sang) ne se déglingue pas trop et que mes globules blancs sont costauds. Plus exactement mes CD4. Les CD4 sont un type de globule blanc sur lequel le virus adore squatter, voire il adore le détruire. C'est comme ça qu'on chope des maladies dites opportunistes. Des maladies qui profitent de la baisse des CD4 pour taper l'incruste. C'est comme ça que je me suis retrouvée avec une pneumocystose.
Je suis donc condamnée pour le restant de mes jours à aller faire la piqûre des 3 mois, pour vérifier que tout est OK, que le virus ne mute pas, que le traitement est efficace. Tous les 3 mois, je vais donc à l'hôpital avec l'appréhension de l'aiguille dans ma veine (ça me fait mal) et l'appréhension du verdict final !
D'autant plus que maintenant, plus que jamais, j'attends que ma charge virale soit indétectable. Elle est dite indétectable quand elle est à moins de 50 copies par mg de sang. Au dernier examen, j'étais à 150, et au moment de la pneumocystose, j'étais à 300 000 ! Flippant !
Quand ma charge sera dite indétectable, je pourrai peut-être prévoir de faire un enfant... cet enfant, je vais l'appeler Miracle, tellement je trouve ça incroyable que je puisse encore en faire. Le risque qu'il soit contaminé est de 1% si je suis bien le protocole. Et je vais le suivre à la lettre ce protocole, promis, juré, craché ! 1% c'est comme quand on prend la pilule et qu'on nous dit que c'est fiable à 99% !
Mes détracteurs vont me dire que ce pourcentage existe...oui, il existe. Je le sais. Mais c'est facile de critiquer quand on ne s'est jamais senti condamné. Oui, je vais prendre le risque de ce 1%.
Mais ne pensez pas que je suis inconsciente, ou insouciante.
Ne me jugez pas si facilement, vous n'êtes visiblement pas à ma place.

Photo © Getty Images, Inc.

1 commentaire:

  1. Te juger serai horrible. Tu fais le choix de la vie et tu es visiblement bien entourée. C,est ton corps, ton droit.

    Je n'oserai jamais juger.

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