Nuit agitée. Mal de tête.
Rêve étrange :
Je me rends à l'hôpital pour mon écho que j'attends et redoute tant. Je suis avec mon frère.
Il m'accompagne.
Soudain une petite blonde dans une petite voiture s'arrête et demande son chemin. Elle embarque mon frère qui se met au volant. Il dit qu'il me rejoint, qu'il fait vite. La fille sourit.
J'arrive donc seule à l'hôpital. Je ne connais pas cet hôpital. Je cherche la salle pour les échographies. Je demande mon chemin, mais je ne comprends rien aux explications. Je suis perdue. Je me demande ce que fait Mao...
Ce rêve était assez angoissant, agité. Il m'a réveillé.
Je crois qu'il fait suite à la discussion que j'ai eu avec mon frère, hier. Je lui dis que le bébé, s'il arrive à terme, sera mis directement sous traitement anti-vih, qu'il naitra quoiqu'il arrive avec mes anti-corps donc avec le virus, et que théoriquement au bout de 6 mois, on saura s'il sera séropositif ou pas...
Et mon frère me répond spontanément : "oh la la t'imagine s'il garde le virus, comment il va t'en vouloir de lui avoir refilé !"
Je suis restée bouche-bée. Bah oui, j'imagine... enfin, non je préfère me dire que les 1% de malchance pour qu'il reste avec mon virus ne sera pas pour lui.
J'ai répondu : "mais il ne le gardera pas..."
J'avais comme un malaise en raccrochant...
lundi 10 août 2009
J-1 : Comme un goût de culpabilité
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Coucou,
RépondreSupprimerPar rapport à ton rêve, il y a surement un lien avec la phrase de ton frère(même si ça seule toi peux le savoir).
Elle est assez violente, mais c'est à ça aussi que servent les frères et soeurs.
La violence de cette phrase c'est surtout le TU "comment il T'en voudra".
Ca te met en position de coupable, unique coupable et de "c'est à toi qu'il en voudra, pas à nous, tu te démerdras toute seule" d'où certainement ton rêve où tu te retrouves toute seule abandonné par ton frère, sans savoir quoi faire.
Bon déjà tu es une VICTIME, tu es Victime du SIDA. Non ce n'est pas parce que tu ne t'es pas protégée que tu es coupable, tu n'as pas inventé le sida, tu ne l'as pas crée, tu l'as subi, comme on attrape la grippe parce que malgré qu'on nous le rabache on ne jette pas ses mouchoirs et ne nous lavons pas les mains toutes les heures.
Et un enfant ca ne se fait pas tout seul! Qui te dit qu'il n'en voudra pas plutôt à son père de lui avoir filé de l'acné, où que sais-je?
Enfin, tu seras la mère de cet enfant, tu lui donneras la vie, la VIE! même si elle devait ne pas être la copie conforme de celle des autres, se sera sa vie, son histoire, sa personne, comment pourrait-il t'en vouloir de ce qu'il est, de ce qui fait son histoire. Au contraire si ça devait arriver ça le rapprocherait sans doute de toi.
Je te le redis, te le répète, te le rabache, tu vas être une maman formidable, et puis quand tu auras cet enfant, ton enfant, tu auras bien moins le temps de penser à tout ça, ça prend du temps un enfant!
Fais tout pour positiver, le moral influe beaucoup sur le physique! envoie lui toute tes bonnes ondes, rend le fort!
Crois en toi.
Pfff... Que c est chouette des petits mots comme ça... Tu sais, mon frère ne voulait pas être méchant. Et j espère déjà que mon enfant n aura pas le vih. Après je comprends ce que tu dis sur la culpabilité. c est une logique à laquelle je n avais pas pensé. Merci pour ces encouragements... Je reviens demain pour donner des news de Nanard.
RépondreSupprimerSalut zabeth....
RépondreSupprimerMoi aussi je suis embarassé à la lecture de ton post.
Tu as raison, je ne voulais pas être méchant, mais je comprends aussi la violence de mes propos, la violence des non-dits derrière ces mots...
Pour replacer dans le contexte (et aussi pour répondre à Julie et aux futurs commentateurs), je parlais précisément de l'âge ingrat de l'adolescence... Bien sûr que tu feras de ton mieux et rien que pour cela tu seras la meilleure maman du monde...
Je n'ai pas dit qu'il t'en voudrait à vie et si passé l'adolescence il continue de t'en vouloir, je me chargerai de lui faire comprendre ;-)
Enfin, quant à l'abondon, je m'insurge contre ce rêve ignoble et fallacieux ! Na! Longue Vie à Nanard ! Longue Vie à toi !
JTA,
Mao.
Si tu y penses bien...Il y toujours une part de risques à donner la vie. Le VIH, c'est une chose...Mais quid des autres maladies, malformations génétiques? En théorie, chaque femme peut être amenée à se poser la question, et à éprouver une certaine culpabilité. Dans le cas de la transmission VIH mère enfant, la médecine a fait des progrés époustouflants ; dans les traitements aussi...Et puis ce désir de bébé, tu l'avais déja avant de découvrir ton statut vih...C'est la VIE qui triomphe, Elisabeth. Et c'est tout ce qui compte...
RépondreSupprimer@Mao : je sais parfaitement que tu ne m'as pas dit ça méchamment...je ne l'ai pas pensé une seule seconde. Et j'interdis à tout le monde de le penser. Et j'ai déjà pensé qu'il pourrait m'en vouloir à l'adolescence... mais je ferai avec et je l'enverrai faire un stage chez tonton Mao !
RépondreSupprimer:-)
Je t'm infiniment.
@Virginie : Je suis d'accord avec toi, il y a toujours un risque et pas seulement celui du VIH. Mais il n'empêche que ça me rajoute des soucis... C'est la vie qui triomphe, tu as raison Virginie.
Maladroit? Sûrement un peu...méchant, non, certainement pas, tu as raison...ton frère t'aime visiblement très fort et il n'a fait que formuler une question que tu t'es très certainement posée toi aussi! Pour avoir vécu la même chose ( c'est ma mère qui osa poser la question et je n'ai jamais douté de son amour profond), je te rassure... ton enfant, quand il arrivera à l'âge de l'adolescence, fort et en pleine santé, trouvera quand même mille et une raison de t'en vouloir, ce qui sera le signe qu'il s'émancipe et que tu es une mère qui a fait tout ce qu'elle devait faire!!! ;))
RépondreSupprimerMais tu n'en es pas là encore, alors profite de ces instants que je te promet fabuleux!!!
christine