lundi 27 juillet 2009

Et nous irons tous en enfer

de Fernando Vallejo

Cet auteur colombien, exilé au Mexique, aborde ces romans sans compromis. Il ne passe par aucun détour; tantôt plein de haine, tantôt plein de compassion, le tout parsemé d'un humour noir bien bien décapant.
Homosexuel, athée et révolté par la bêtise humaine, il aime déranger.

Dans ce roman, il parle de sa mère, la folle, qu'il hait au plus haut point, de la religion qu'il exècre tout autant.
Dans ce roman, il parle de son frère Dario en train de crever du sida dans son lit, à fumer des joints. Il rend hommage à ce frère qui aura brulé sa vie par tous les bouts possible.

Un exemple du ton grinçant de Vallejo : "Va-t-on cesser de vivre pour soigner le sida ? La vie est un sida. Si vous n’y croyez pas, regardez les vieux : épuisés, squelettiques, immunodéficitaires, avec des taches sur tout le corps et des poils sur les oreilles qui poussent et poussent tandis que leur sexe se retire. Si ce n’est pas le sida, ça, alors, je me demande ce que c’est ».

Ce roman me tient étrangement à coeur. Parce qu'étrangement, c'est le bouquin que je lisais quand j'ai été transporté aux urgences il y a un an. Véridique. Il me prenait déjà aux tripes avec ce ton cru, cash, à la mitraillette...
Quand on m'a annoncé que j'avais le sida. J'ai essayé malgrè tout de le finir. Mais je n'ai pas pu. Il gît dans ma bibliothèque avec son marque-page. C'est le 1er bouquin que je ne termine pas pour des raisons personnelles.

Evidemment, je déconseille ce libre aux âmes sensibles.

5 commentaires:

  1. Quel joli labsus... Je déconseille ce "libre" ...
    J'arrive chez toi grâce à ma Salomé chérie qui t'a mise en lien.
    Ah ben c'est malin hein, j'ai bien pleuré, et puis hululé de joie aussi, un bébé, un bébé!!!
    J'ai vais te confier un truc affreux ma jolie, j'ai des patients que je soigne pour des leucémies, et à qui on découvre le Vih, au passage, uh uh uh.
    Elle est pas con la vie, j'te jure!
    Tout ça pour te dire ma belle, que oui, les traitements ont vachement progressé, alors oui, t'as raison, croque la pomme, croque la vie, elle te donne toutes tes chances, promis juré craché.
    Ah, par contre, fais gaffe aux peaux de bananes, ce serait bête quand même!
    je t'embrasse, tu permets?

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  2. @Audrey : Ah oui...Je vais laisser mon lapsus à la vue de tous... c'est vrai qu'il est plutôt réussi, celui-là !

    Je croque, je croque...et j'essaie d'éviter les peaux de banane.

    Je t'embrasse également.

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  3. ...Tes paroles sont dignes de recevoir le tribut de nos chants et de nos larmes....(j'avais envie de dire ça).Moi aussi je t'embrasssitupermet avec trois s,y a pas de raison qu'y ai qu'les filles quoi!jeff

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  4. Je me suis permise de parler de ton blog dans mon coin de toile à moi.... parce que ce que tu partage ici me parait tellement important, et que tu le fais avec tact et lucidité. Merci à toi !
    {plein de pensées pour toi}

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  5. @Jeffb : Tu parles bien, dis donc ! Je t'embrasse aussi ;-)

    @Emy : Alors je ne sais pas bien où tu as parlé de moi, mais en tous les cas, tu crée des choses absolument délicieuses.

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