lundi 29 août 2011

Je n'oublie pas...

J'ai récemment reçu le témoignage d'un homme en complet désarroi, en panique totale, parce qu'il devait annoncer son VIH.
Très perturbant ce témoignage.

je ne vais pas rentrer dans les détails parce que c'est d'ordre privé, mais ça me rappelle comme il est difficile pour les personnes séropositives d'annoncer leur maladies.
Ce n'est pas anodin.
Dire VIH/SIDA C'est dire à l'autre :
mort, transmission, danger, mauvais sexe, dépravé, sale, moche...

Même si l'autre sait qu'on ne meurt plus de cette maladie, il aura envie de fuir.
En tous les cas, c'est ce que la plupart des porteurs pensent.
On se sent sali, on sent presque le virus dans nos globules essayer de nous détruire, on s'en veut d'avoir mal baisé, on se sent moche, condamné. On se dit qu'on ne peut pas être aimé.. C'est vrai, qui voudrait de nous ?
Nous allons crever bientôt, ou bien nous allons mal crever d'un système immunitaire fatigué de s'être battu toute sa vie.

J'écris tout ça avec 3 ans de recul, 3 ans au cours duquel Thomas est devenu plus que jamais mon indispensable, 3 ans au cours des quels j'ai pu trouver une certaine sérénité face à tout ça...

Mais si je devais à nouveau l'annoncer à un ami, à ma famille ignorante ?

ça parait tellement "facile" le VIH de nos jours, dans nos démocraties, nos richesses... ca parait tellement loin de la réalité... et pourtant tellement de souffrance. J'en aurai des choses à leur dire à tous ces jeunes qui se croient au-dessus de ça et ne se protègent pas... tellement de choses.

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