J'ai évité les forums, souvent fréquentés par des personnes qui ont le même niveau de connaissance que moi, et j'ai cherché plutôt dans le médical.
Voici donc ce que j'ai trouvé :
http://www.med.univ-rennes1.fr/etud/pediatrie/VIH.htm
Le hic est que ce document date de 2000. 8 ans écoulés au cours desquels des avancées ont surement été faites. Je l'espère.
Il est donc dit au sujet de la transmission Materno-foetale :
"les mécanismes de transmission materno-foetale (la transmission virale n’étant pas la même selon le moment où le virus est transmis) ne sont pas élucidés à ce jour. Plusieurs hypothèses coexistent faisant intervenir soit le virus libre soit le virus associé aux cellules soit une infection du placenta. Le rôle des anticorps neutralisants maternels et des cellules T cytotoxiques présentes chez la mère est aussi à préciser. [...]
La contamination peut se faire précocement (2ème trimestre de grossesse) in utero. Mais elle survient dans 2/3 des cas en fin de 3ème trimestre de grossesse et en perpartum du fait des échanges maternofoetaux et du contact avec les sécrétions cervico-vaginales de la mère. La contamination (5 à 14% selon les études) peut survenir aussi lors de l'allaitement maternel, qui est donc formellement contre-indiqué dès lors qu’une alimentation artificielle est accessible et réalisable dans de bonnes conditions. [...]
Le risque de transmission dépend de facteurs maternels, ‚ viraux, ainsi que ƒ d’événements obstétricaux.[...]
- L’existence de signes cliniques maternels (appartenance au groupe C du CDC ou SIDA), un déficit immunitaire important, une charge virale élevée (transmission x 2 si >10000 copies/ml), une antigénémie p24 positive, un âge maternel > 35 ans,
- l’absence d’anticorps neutralisants, des souches virales à réplication rapide,
- des infections associées (maladies sexuellement transmissibles ou virus tels cytomégalovirus, hépatites, herpès virus), la prématurité, l’infection placentaire, la rupture prématurée des membranes de plus de 4 heures ou des conditions d’accouchement sanglantes.
Et moi ?
Pour ma part, mes taux se portent à merveille. Mes copies étant au nombre de -20/ml, et mes CD4 à +350.
Quant à mon âge. J'aurai dépassé la date de péremption pour le 2eme enfant. Je note d'en parler avec le docteur pour évaluer ce risque.
Restent les évènements obstétricaux... Et là je m'en remets au destin, à ma bonne condition physique, et à mon optimisme...
Le statut virologique chez l'enfant
"Les nouveaux-nés de mères VIH positives possèdent des anticorps IgG transmis passivement et qui peuvent persister au-delà de 15 mois. [...]
Une numération formule sanguine et un bilan hépatique (transaminases et bilirubine) seront pratiqués afin de dépister les effets secondaires liés au traitement antirétroviral . [...]
Tous les enfants sont revus à 1 mois de vie en consultation par un pédiatre référent. En effet les résultats des tests de diagnostic direct réalisés à la naissance sont alors disponible (délai =28 jours pour les co-cultures). Deux situations sont alors possible : ou culture et PCR sont positives ou elles sont négatives. [...]
Dans le cas où ces tests sont d’emblée positifs, l’enfant a un grand risque d’appartenir à une forme rapidement évolutive qui se caractérise par des symptômes d’infection virale (adénopathies, hépatomégalie, splénomégalie), des complications infectieuses car ces enfants sont en règle très immunodéprimés et par des manifestations neurologiques liées au VIH (encéphalopathie). Le traitement antirétroviral sera alors poursuivi voire renforcé et une prophylaxie vis à vis du pneumocystis carinii sera entreprise si elle n’avait pas été déjà mise en place."
...
Et là, j'arrête la lecture de ce texte au moment où il aborde les symptômes que mon enfant pourrait rencontrer s'il était positif.
J'ai envie de pleurer.
Je ne veux pas qu'il soit contaminer.
Je ne veux pas qu'il ait d'effets secondaires liés au traitement, au virus.
C'est pour ça que je ne veux pas tout savoir, que j'évite les recherches sur Internet, cela entame mon optimisme.
Si les médecins veulent lui donner un traitement à la naissance, qu'ils le fassent. Peu importe s'ils ont raison ou pas, s'ils pourraient l'éviter.
Comment pourrais-je vivre en sachant que j'ai contaminé mon enfant ? Je suis censée le protéger, pas le blesser. Je ne sais pas comment expliquer la terreur dans laquelle me mettent ces pensées, cette douleur qui me prend au cœur...
Sommes-nous fous et naïfs d'avoir pris ce risque, aussi minime soit-il ?
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